Céline Jones, êtes-vous sérieusement franco-britannique ?
Je suis sérieusement française, avec un profond respect et beaucoup d’admiration pour la générosité galloise – qui pour moi est unique. J’ai énormément voyagé et pourtant je n’ai jamais rencontré une nation aussi chaleureuse et « understated » que le Pays de Galles. Ici, je me sens chez moi, même si la France reste ma terre natale. Le Pays de Galles commence à « se vendre » mieux, ce qui fait très plaisir à voir.
Dîtes-nous quelques mots sur vos activités, vos hobbies et le Club?
Je suis avocate à plein temps, associée chez Capital Law, et maman de 2 jeunes enfants donc mes activités évoluent autour d’un emploi du temps très chargé. Je cours beaucoup – parce que cela demande peu de planning et ça me permet de gérer le stress quotidien et de rester en forme.
Le Club est un forum d’affaires Franco-Gallois que j’ai cofondé il y a environ 6 ans avec Dan Langford (fondateur de Wales Week London). On a eu le privilège de bénéficier du soutien du gouvernement gallois, des Ambassades de France et du Royaume Uni ainsi que de grandes entreprises françaises telles que Bouygues, Airbus ou encore Thales. On a réalisé de beaux projets au fil du temps, dont la publication et la distribution du livre « Le Petit Prince » en version franco-galloise dans toutes les écoles du Pays de Galles, que l’on a réalisé avec le poète R J Sturrock, et qui a pour but de promouvoir l’apprentissage de la langue française au Pays de Galles.
Quel est votre rôle en tant que Consule honoraire de France à Cardiff ?
Les consuls sont présents pour apporter un soutien quotidien a la communauté française, qu’elle soit de passage ou établie de façon plus permanente. Les Consuls de France au UK s’entendent tous très bien – c’est un groupe de bénévoles formidables, et j’ai beaucoup de chance d’en faire partie.
À quoi ressemble la communauté française au Pays de Galles ?
On trouve beaucoup de jeunes dans le sud du Pays de Galles, qui font leurs études dans les grandes universités de Cardiff et Swansea. Il y a ensuite une génération plus âgée dans le nord et sur la côte – qui profite des beaux paysages gallois. Enfin Airbus attire une génération de travailleurs importante dans le nord ou la société y produit les ailes de ses avions.
De votre expérience franco-galloise, quel souvenir est pour vous le plus marquant ?
Il est difficile d’expliquer la richesse des rencontres franco-galloises lors du tournoi des 6 nations, qui a lieu chaque annee. Ce sont de beaux moments sportifs et culturels qui créent beaucoup de beaux souvenirs. Definitely on top of my list of my most marking moments.
Pour des jeunes qui s’intéressent à la France et au Royaume-Uni… quel conseil leur transmettre?
Le climat socio-économique actuel est compliqué, et me chagrine beaucoup. J’ai eu la facilité de pouvoir venir travailler ici à l’âge de 23 ans, sans me poser de questions, car les portes étaient grandes ouvertes et les échanges franco-britanniques étaient alors encouragés. Je leur conseillerais de rester positif et de chercher à influencer au plus possible un retour vers les échanges scolaires et des rapports franco-britanniques approfondis. On est voisins : on a tous intérêt à apprendre les uns des autres. On en ressortira plus riches, plus intelligents et plus « fun ». Je leur dirais que le jeu en vaut la chandelle – il existe déjà beaucoup de réseaux dédiés à promouvoir les rapports franco-britanniques, je commencerais par là !