École bilingue publique : un pilier de l’éducation dans le VIIIe arrondissement de Paris

Jean-Pascal Sibiet MBE s’est entretenu avec la Maire du VIIIe arrondissement de Paris, Madame Jeanne d’Hauteserre, le 2 avril 2024, pour dresser sa retrospective sur le programme bilingue 🇫🇷🇬🇧.

L’aventure de l’école bilingue publique dans le VIIIe arrondissement de Paris a débuté de manière inattendue, avec un diplomate britannique et son épouse, qui offrait occasionnellement des cours aux enfants. Leur connexion avec l’école maternelle Roquépine (Quartier de la Madeleine) a semé les graines d’une idée audacieuse : instaurer un programme de bilinguisme au sein d’une école publique. L’inspection de l’Éducation nationale a rapidement saisi cette opportunité (ndlr en lien avec les recommandations du rapport Taylor-Manes-Bonnisseau « pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères » remis le 12 septembre 2018 à Jean-Michel Blanquer), la transformant en réalité au sein de l’Académie de Paris.

Cette initiative répondait à une demande croissante pour un enseignement franco-anglais, dans un arrondissement accueillant de nombreux couples amenés à voyager ou à s’expatrier. Préparer les enfants à cette réalité internationale dès le plus jeune âge était primordial, d’autant plus que le Brexit a engendré un retour de cadres dans le VIIIe arrondissement.

Si le quartier était déjà renommé pour ses écoles internationales bilingues privées, il était essentiel d’offrir une alternative publique dès la maternelle. Ainsi, en plus de l’école Roquépine, l’école Louis de Funès (Quartier du Faubourg du Roule) a également adopté ce dispositif bilingue, suscitant une certaine fierté parmi les habitants et offrant une éducation différente qui confère une aisance précieuse aux enfants.

Lors de la visite du recteur de l’Académie de Paris, Christophe Kerrero, l’enthousiasme était palpable, tant chez les professeurs que chez les élèves. La réussite de ce projet repose en grande partie sur le leadership de la direction et le dévouement exceptionnel de l’équipe enseignante, une combinaison rare et précieuse. Les personnels de cantine et des centres de loisirs assurent la continuité du bilinguisme tout au long de la journée des élèves.

Si l’anglais demeure la langue pivot, étant celle des affaires et de la diplomatie dans un arrondissement comptant pas moins de 28 ambassades, d’autres langues trouvent également leur place, comme en témoigne l’enseignement du japonais au Lycée Racine.

Bien qu’il n’y ait pas encore d’échanges avec des écoles anglaises, en raison du jumelage exclusif de la ville de Paris avec Rome, l’importance de garantir une continuité éducative jusqu’au lycée pour les enfants est indéniable. C’est ainsi que cette initiative, née d’une simple collaboration, est devenue un pilier de l’éducation dans le VIIIe arrondissement, renforçant la voie pour un avenir multilingue et prometteur pour les familles.”

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